vendredi, avril 07, 2006

MA VIE BASCULE


24 MARS 1993.J'avais fais peu de temps avant la rencontre de ZHU YI , une jolie Shanghaienne dont j'étais tombé amoureux ; nous décidons de nous marier pour fêter l'événement.Cette liaison qui changeait ma vie n'a pas vraiment affecté ma recherche picturale, j'avais déjà terminé à cette époque une grande partie de mes explorations (sur l'origine)
Les derniers travaux,que j'avais réalisé sur les portraits méditatifs m'avaient presque menés dans une impasse, j'étais mur pour explorer d'autres continents, d'autant que j'avais déjà commencé par le faire,avec les SERIES OS.Ces séries recherchaient à faire remonter mes écritures picturales ; elles voulaient me faire inscrire ma démarche dans ma réalité présente.
C'est de là que sont nées , ces nouvelles écritures que j'ai appelées LES VARIATIONS D'ECRITURES CONTEMPORAINES.

J'HABITAIS AU BORDS DE SEINE



A l'époque ou je menais cette recherche.L'espace ou je vivais était un vaste espace industriel occupé depuis 1981 par le Centre Autonome d'Expérimentation Social.Après d'avoir été une ancienne Malterie ou peut être une ancienne usine de chocolat, le lieu avait été cédé à l'armée, puis au ministère des affaires sociales.Le lieu qui a été un squatt jusque 1985, est devenu semi officiel lorsqu'un accords d'occupation temporaire a été signé avec le ministère des affaires sociales.Nous étions une bonne soixantaine d'artistes ,musiciens peintres acrobates gens du cirque à vivre sur cet espace plus des artisans et entrepreneurs alternatifs. Ce lieu ressemblait dans sa plus belle période à un village artistique.J'avais construit on atelier moi-même sur le troisiéme étage d'un bâtiment qu'on appelait alors le pigeonnier.A mes côté Nicolas (Pawlowsky) compagnon d'art cloche en provenance de l'ex Russie viendra construire le sien quelque temps plus tard.A l'étage en dessous, il y avait Polo le sculpteur,H.Shurder ex compagnon d'art cloche également , il ya avait aussi Fang le peintre Shanghaien ,Cris Even ,comédien et écrivain, qui s'occupait du funamsombul, il y avait aussi beaucoup d'autres gens puisqu'il ya avait presque 80 personnes sur ce lieu.

jeudi, avril 06, 2006

TRAVAUX MEDITATIF.1992.1993.






- C'est seulement par la force morale du receuillement que le monde peu s'unir.-
La série des travaux méditatifs commence sur cette maxime que j'avais accrochée au dessus de la porte de mon atelier des bords de Seine c'était en février 1992,il faisait froid , mais je ne m'en souciais pas , j'avais d'autres préoccupations. Je voulais disparaître ,j'étais décidé à lâcher tous les ponts. J'aurais pu partir pour voyager, mais je m'étais décidé à rester planté dans cet atelier qui me plaisait sommes toute assez. Ca ma pris d'un coup, j'ai commencé par peindre de nuit, sans allumer la lumière, je peignais quasiment dans le noir, je ne voyais pas ce que je peignais, je peignais ou dessinais des figures. Dans le noir je ne distinguais que le support blanc qui me servait de toile. Je trouvais une certaine serennité en travaillant ainsi de nuit , sans rien voir de ce que je produisais, j'éprouvais un véritable plaisir à ne rien voir et à dessiner dans le noir, c'était un sentiment d'apaisement.

J'ai fini par croire que j'étais sur la bonne voie, quand j'ai pu distinguer, en pleine nuit les formes que je dessinais, c'était un peu comme si j'étais devenu voyant.Au matin, en plein jour, le résultat n'était pourtant pas vraiment encourageant, mais ce n'était pas pour me géner, j'avais trouver une nouvelle façon de renouer avec la peinture, après le geste extrêmement physique que necessitait la création des grands toiles sur sable, je me retrouvais dans une posture qui était située presque à l'opposé; j'avais le sentiment de rentrer dans une nouvelle manière de faire qui réclamait de moi des aptitudes qui ne m'étaient pas données au départ; je devais les apprendre. Le sentiment que j'avais à ce moment, c'était celui de faire passer mon corps à travers le trou d'une aiguille, c'était un exercice de patience mais aussi un exercice difficile, qui demandait une sorte de dépouillement. J'ai travaillé sur les travaux méditatifs environs huit mois et peut être plus. Les deux premiers mois je travailais dans le noir.Pendant plus de trois mois j'ai ensuite travaillé dans la pénombre. Puis j'ai fini par travaillé les portraits en plein jour. Je suis également passé progressivement de l'acrylique à la peinture à l'huile.

J'ai réalisé des centaines d'esquisses. J'en ai très peu gardées. J'ai conservé seulement une série symbolique de ces portraits.Les portraits réalisés en plein jour ont fini par donner naissance paradoxalement à des portraits blancs, je ne peignais progressivement que blanc sur blanc. J'ai arreté la série des portraits , car j'avais la sensation de masphyxier. L'exercice auquel je m'étais astreint m'avait permis de faire reculer les limites de mon champs de perception de la peinture .En travaillant sur ce registre( en aveugle au début) , j'avais voulu casser mon regard devenu trop résistant .

- Lorsque le peintre devint temporairement aveugle, il doit davantage tirer l'âme des choses qui sont à sa portée.Comme l'âme demeure cachée, le peintre doit se fondre intérieurement dans l'âme cachée des choses La recher.che menée n'a pas pour but de parvenir à la maîtrise de la peinture, mais bien plutôt d'observer le lieu sensible ou elle peut émerger.de rentrer dans le lieu secret ou elle se fabrique .- Extraits des etudes de passage- texte inédit.

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LE? GRAND ESPACE TRAVAUX SUR SABLE 1991-1992






Simultanément aux effigies et aux travaux OS, j'avais entrepris entre 91 et 92 une série d'extrêmes grandes toiles.Principalement réalisées à partir de piments naturels , avec l'aide de tanin ,de sable et kaolin, je cherchais à rejoindre un grand espace matériel presque surnaturel. A la fois espace de la peinture et espace intérieur, cet espace hors temps ,était l'aboutissement symbolique de la quête des origines; je tentais de boucler mon travail sur la quête des origines que je sentais tirer sur sa fin, par une espèce de grande geste picturale . Les travaux sur sable étaient le prolongement d'une quête de l'absolu, ces grandes toiles, dont la plus grande faisait presque 6 mètres tentaient de s'approprier dans un geste ultime une parcelle de la totalité de l'espace de la création originelle. Ces toiles qui avaient pour nom :Combat.Raphsodes.Grand sable- étaient quelque part mon chant du cygne, j'avais le sentiment en travaillant ces grandes toiles , d'arriver au centre ou au terme d'un voyage de plus de dix ans (Voyage que j'avais commencé au début des années 79 lorsque j'avais entrepris mes premiers travaux peints.). J'avais le sentiment que ces travaux devaient déboucher sur un autre espace que j'appellais - Le grand espace - je voulais que cet espace fut aussi un espace de non retour , ces grandes toiles je les concevaient comme une sorte d'entreprise de conquête de l'espace pictural; à travers elle je comptais prendre mon élan dans le monde . J'étais prés à livrer plusieurs centaine de grandes toiles en vue d'une exposition promise qui n'a jamais eut lieu. Au bout de quelques temps, comme je ne possédais plus assez d'argent pour continuer à travailler sur des toiles aussi grandes, j'avais du suspendre mon activité à mon grand désarroi, le faux mécène qui m'avait appuyé avait fait faillite.

VOIR HOMME SUITE A L'OS 1990-1992

























Dans la suite de cette trajectoire ( celle des Apparitions et des suites magiques) la série VOIR HOMME ne fait que prolonger la quête vers un fond ancien ( sans doute Océanien) ou se tiendrait les origines.Voir l'homme tel qu'il était à l'origine, c'est tenter d'apercevoir à travers le miroir de l'art redevenu , art de voir; la substance interne et originelle de l'humanité .
Pourtant, il m'est apparu que le visage de l'homme des temps originels et celui de l'homme d'aujourd'hui ne sont pas si dissemblables; l'homme moderne contient aussi ; la partie ancienne de l'humanité . C'est lors d'une suite de travaux réalisé entre 91 et 92 que j'ai tenté d'établir la jonction des deux temps; le temps passé et le temps présent.La série s'intitulera OS.Dans cette série j'ai essayé de remonter le temps. Je travaillais sur des support modernes, tôles, capot de voiture, toiles anciens panneaux publicitaires, en tentant de procéder comme un sculpteur GRAVEUR dessinateur des temps modernes . C'est à cette occasion que sont apparue d'une façon plus nette, ce que j'ai appelé les EFFIGIES. Les effigies sont les portraits emblématique de l'homme des temps nouveaux , l'homme DES TEMPS POST-MODERNES. L'homme des temps post-moderne est un primitif qui s'ignore, il agît avec les façons de faire de l'homme archaique, mais il évolue sur une autre échelle. Il tente de réintégrer l'image d'un cosmos unifié, mais sa course est brisé, il a perdu le contact avec ses origines , il a perdu le sens du sacrée, il est suspendu dans le vide cosmique avec pour seule identité le déploiement sans fin de son intelligence. L'intelligence fragmentée de l'homme post-moderne est tout ce qui reste à l'humanité pour s'affirmer. Sa quête d'absolu lorsqu'elle existe est une quête d'absolu presque indifférencie, il ne peut plus s'identifier aux anciennes icônes du passé. Dès lors il ne peu rechercher de vérité hors de son propre trouble, c'est en passant par lui qu'il peut renaître .
QUI SUIS JE?Voilà la seule vraie question que cet homme pose. .
L'homme des temps post-moderne est un homme qui aspire à une renaissance, mais il ne sait pas encore où renaitre.
Dominique STALL dans la partie qu'il a consacré à mon travail de cette époque à très bien vu cette chose à mon grand étonnement.Il est vrai qu'il en a donné une lecture simplifiée, mais avec le peu d'éléments dont il disposait voir aussi juste ma profondément surpris.Je donne la référence pour les archivistes que ça intéresseraient , (son ouvrage en tirage limité est sans doute épuisé.) .D.STALL.Quinze ans de peinture contemporaine dans l'oeuvre de 61 peintres.C.Maisonneuve-larose- ART.Page 126.

mercredi, avril 05, 2006

PORTRAITS MAGIQUES APPARITIONS









PORTRAITS MAGIQUES APPARITIONS





Les apparitions procédent du simple fait qu'à une certaine époque, j'avais abandonné volontairement le code de référence qui était celui de l'art moderne . L'art moderne procéde par une sorte de recoupement d'intuitions rationnelles que l'artiste ajuste peu ou prou selon sa fantaisie et son intelligence , au sujets qu'il désir explorer; ainsi Picasso même dans ses délires les plus fantaisistes organise ses visions selon une méthode qui est raisonnée. Son systéme de création procéde même s'il le contredit de celui issu du systéme des beaux Arts, Picasso à appris à construire ses tableaux selon un ordre qui est celui de la tradition picturale occidentale . Dans les oeuvres que j'ai réalisées en leur donnant le titre -APPARITIONS - ce sont des visions quasi chamaniques qui surgissent dans ma tête., elles n'ont plus grand chose à voir avec le systéme des beaux arts Les visions sont projetées devant moi, comme si elle étaient des rêves évéillés. Elles veulent me dire quelque chose d'ordre spirituel ou surnaturel, et pas seulement me communiquer des émotions , le côté plastique ou esthétique de leur contenu me paraît secondaire.
A cette époque j'ai écris des textes qui traitent de cette manière de procéder ; une autre manière de faire picturalement parlant. En fait c'était une autre manière de voir le monde et une autre manière de l'appréhender qui m'intéressait d'explorer. Cette manière là était beaucoup plus proche du regard de l'homme archaique que de l'homme moderne.Les oeuvres qui en découlent portent l'empreinte d'une autre époque. J'ai retracé ces avancées et ces reculs dans les textes de - la quête immobile - certains plus explicites que d'autres , comme le - petit traité d'esthétique vibratoire- peuvent donner une certaine idée , de ma démarche d'alors.On peu consulter ce lien pour y accéder http://manuscritpeinture.blogspot.com