mardi, avril 11, 2006

MUSEE DE POCHE ART-CLOCHE ET FABRIQUE D'ART POST-INDUSTRIELLE









Simultanément à mes recherches sur l'origine, au environ de 1989 ,je menais une vie de bohème alternative, j'avais un pied sur Paris et un autre sur la base de Ris Orangis. Art-Cloche avait fait des petits et les lieux occupés par des peintres alternatifs étaient de plus en plus nombreux.Lorsque je suis arrivé au bords de Seine, vers 1989, j'ai installé un musée de poche Art -cloche sur l'espace que j'avais réussi à obtenir , car les pièces que j'avais produit avec le groupe étaient de plus en plus nombreuses; c'était un clin d'oeil au Bar-Cloche qui existait encore à cette époque ( il était situé à PARIS rue de Trévise) un clin d'oeil aussi au VRAI FAUX MUSEE que nous avions crée de toute pièce au coeur de Paris dans un SQUAT de plus de 5000m carré, occupé par 50 activistes post-modernes;c'était en 1986 http://artclocheblog.blogspot.com/. Art-Cloche a cette époque était à son apogée.Le groupe en 1988 disposait d'un bar et d'une galerie.il était très médiatisé . En 1989, j'avais décidé de m'installer dans la grande base alternative des bords de Seine car l'immeuble ou je résidais en tant que l'ocataire ( au centre de Paname) faisait l'objet d'une transaction spéculative.J'avais réussi à négocier un pactol de départ, après un dur combat, l'appartement étant un ancien loyer de 48, j'avais réussi à obtenir de bonnes indemnités ; cette indemnité me libéra des contraintes matérielles durant trois quatre ans; avec cet argent, j'ai construit également l'atelierà éphémère des bords de Seine
Le musée de Poche Art-Cloche à eut lui même une existance éphémère de cinq à six ans , il exista entre 1989 et 1995, je lui ai substitué la FABRIQUE D'ART-POST-INDUSTRIELLE à cette date..

vendredi, avril 07, 2006

LES ECRITURES CONTEMPORAINES ET LES NOUVELLES VISIONS











LES ECRITURES CONTEMPORAINES ET LES NOUVELLES VISIONS











A partir de 1993, une partie de mon travail artistique s'est modifié. J'ai commencé par introduire la couleur d'une façon plus fréquente , et je travaillais à présent sur des thémes contemporains.Je revisitais mon époque avec le regard que j'avais hérité de mes traversées dans les profondeurs archaiques; les écritures que je mettais à jour portaient toujours la trace d'une forme primitive originelle. J'ai produit a cette époque des travaux dissonnants, comme ces séries jaunes qui étaient des visions contemporaines, héritées à la fois du moyenâge et réactualisées et des tableaux de Wangoog. J'ai travaillé aussi sur une série de travaux néo-primitifs, modernes, en m'aidant d'une imagerie issue de la renaissance. J'ai puisé dans Gauguin des thémes d'inspiration qui m'étaient proches. A la même époque j'ai décidé de mettre en activité une fabrique d'ART-POST INDUSTRIELLE; Cette fabrique aura une existence éphémère, mais elle ma permit de réaliser un de mes fantasme artistique, qui consistait en la création d'une boutique d'art moderne ( ou post-moderne) mis à la portée de tous , c'est à dire à des prix accessibles. Cette fabrique a fait faillite au bout de deux années, mais je ne regrette rien.


MA VIE BASCULE


24 MARS 1993.J'avais fais peu de temps avant la rencontre de ZHU YI , une jolie Shanghaienne dont j'étais tombé amoureux ; nous décidons de nous marier pour fêter l'événement.Cette liaison qui changeait ma vie n'a pas vraiment affecté ma recherche picturale, j'avais déjà terminé à cette époque une grande partie de mes explorations (sur l'origine)
Les derniers travaux,que j'avais réalisé sur les portraits méditatifs m'avaient presque menés dans une impasse, j'étais mur pour explorer d'autres continents, d'autant que j'avais déjà commencé par le faire,avec les SERIES OS.Ces séries recherchaient à faire remonter mes écritures picturales ; elles voulaient me faire inscrire ma démarche dans ma réalité présente.
C'est de là que sont nées , ces nouvelles écritures que j'ai appelées LES VARIATIONS D'ECRITURES CONTEMPORAINES.

J'HABITAIS AU BORDS DE SEINE



A l'époque ou je menais cette recherche.L'espace ou je vivais était un vaste espace industriel occupé depuis 1981 par le Centre Autonome d'Expérimentation Social.Après d'avoir été une ancienne Malterie ou peut être une ancienne usine de chocolat, le lieu avait été cédé à l'armée, puis au ministère des affaires sociales.Le lieu qui a été un squatt jusque 1985, est devenu semi officiel lorsqu'un accords d'occupation temporaire a été signé avec le ministère des affaires sociales.Nous étions une bonne soixantaine d'artistes ,musiciens peintres acrobates gens du cirque à vivre sur cet espace plus des artisans et entrepreneurs alternatifs. Ce lieu ressemblait dans sa plus belle période à un village artistique.J'avais construit on atelier moi-même sur le troisiéme étage d'un bâtiment qu'on appelait alors le pigeonnier.A mes côté Nicolas (Pawlowsky) compagnon d'art cloche en provenance de l'ex Russie viendra construire le sien quelque temps plus tard.A l'étage en dessous, il y avait Polo le sculpteur,H.Shurder ex compagnon d'art cloche également , il ya avait aussi Fang le peintre Shanghaien ,Cris Even ,comédien et écrivain, qui s'occupait du funamsombul, il y avait aussi beaucoup d'autres gens puisqu'il ya avait presque 80 personnes sur ce lieu.

jeudi, avril 06, 2006

TRAVAUX MEDITATIF.1992.1993.






- C'est seulement par la force morale du receuillement que le monde peu s'unir.-
La série des travaux méditatifs commence sur cette maxime que j'avais accrochée au dessus de la porte de mon atelier des bords de Seine c'était en février 1992,il faisait froid , mais je ne m'en souciais pas , j'avais d'autres préoccupations. Je voulais disparaître ,j'étais décidé à lâcher tous les ponts. J'aurais pu partir pour voyager, mais je m'étais décidé à rester planté dans cet atelier qui me plaisait sommes toute assez. Ca ma pris d'un coup, j'ai commencé par peindre de nuit, sans allumer la lumière, je peignais quasiment dans le noir, je ne voyais pas ce que je peignais, je peignais ou dessinais des figures. Dans le noir je ne distinguais que le support blanc qui me servait de toile. Je trouvais une certaine serennité en travaillant ainsi de nuit , sans rien voir de ce que je produisais, j'éprouvais un véritable plaisir à ne rien voir et à dessiner dans le noir, c'était un sentiment d'apaisement.

J'ai fini par croire que j'étais sur la bonne voie, quand j'ai pu distinguer, en pleine nuit les formes que je dessinais, c'était un peu comme si j'étais devenu voyant.Au matin, en plein jour, le résultat n'était pourtant pas vraiment encourageant, mais ce n'était pas pour me géner, j'avais trouver une nouvelle façon de renouer avec la peinture, après le geste extrêmement physique que necessitait la création des grands toiles sur sable, je me retrouvais dans une posture qui était située presque à l'opposé; j'avais le sentiment de rentrer dans une nouvelle manière de faire qui réclamait de moi des aptitudes qui ne m'étaient pas données au départ; je devais les apprendre. Le sentiment que j'avais à ce moment, c'était celui de faire passer mon corps à travers le trou d'une aiguille, c'était un exercice de patience mais aussi un exercice difficile, qui demandait une sorte de dépouillement. J'ai travaillé sur les travaux méditatifs environs huit mois et peut être plus. Les deux premiers mois je travailais dans le noir.Pendant plus de trois mois j'ai ensuite travaillé dans la pénombre. Puis j'ai fini par travaillé les portraits en plein jour. Je suis également passé progressivement de l'acrylique à la peinture à l'huile.

J'ai réalisé des centaines d'esquisses. J'en ai très peu gardées. J'ai conservé seulement une série symbolique de ces portraits.Les portraits réalisés en plein jour ont fini par donner naissance paradoxalement à des portraits blancs, je ne peignais progressivement que blanc sur blanc. J'ai arreté la série des portraits , car j'avais la sensation de masphyxier. L'exercice auquel je m'étais astreint m'avait permis de faire reculer les limites de mon champs de perception de la peinture .En travaillant sur ce registre( en aveugle au début) , j'avais voulu casser mon regard devenu trop résistant .

- Lorsque le peintre devint temporairement aveugle, il doit davantage tirer l'âme des choses qui sont à sa portée.Comme l'âme demeure cachée, le peintre doit se fondre intérieurement dans l'âme cachée des choses La recher.che menée n'a pas pour but de parvenir à la maîtrise de la peinture, mais bien plutôt d'observer le lieu sensible ou elle peut émerger.de rentrer dans le lieu secret ou elle se fabrique .- Extraits des etudes de passage- texte inédit.

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LE? GRAND ESPACE TRAVAUX SUR SABLE 1991-1992






Simultanément aux effigies et aux travaux OS, j'avais entrepris entre 91 et 92 une série d'extrêmes grandes toiles.Principalement réalisées à partir de piments naturels , avec l'aide de tanin ,de sable et kaolin, je cherchais à rejoindre un grand espace matériel presque surnaturel. A la fois espace de la peinture et espace intérieur, cet espace hors temps ,était l'aboutissement symbolique de la quête des origines; je tentais de boucler mon travail sur la quête des origines que je sentais tirer sur sa fin, par une espèce de grande geste picturale . Les travaux sur sable étaient le prolongement d'une quête de l'absolu, ces grandes toiles, dont la plus grande faisait presque 6 mètres tentaient de s'approprier dans un geste ultime une parcelle de la totalité de l'espace de la création originelle. Ces toiles qui avaient pour nom :Combat.Raphsodes.Grand sable- étaient quelque part mon chant du cygne, j'avais le sentiment en travaillant ces grandes toiles , d'arriver au centre ou au terme d'un voyage de plus de dix ans (Voyage que j'avais commencé au début des années 79 lorsque j'avais entrepris mes premiers travaux peints.). J'avais le sentiment que ces travaux devaient déboucher sur un autre espace que j'appellais - Le grand espace - je voulais que cet espace fut aussi un espace de non retour , ces grandes toiles je les concevaient comme une sorte d'entreprise de conquête de l'espace pictural; à travers elle je comptais prendre mon élan dans le monde . J'étais prés à livrer plusieurs centaine de grandes toiles en vue d'une exposition promise qui n'a jamais eut lieu. Au bout de quelques temps, comme je ne possédais plus assez d'argent pour continuer à travailler sur des toiles aussi grandes, j'avais du suspendre mon activité à mon grand désarroi, le faux mécène qui m'avait appuyé avait fait faillite.